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Installation de Raspbian Jessie Lite sur Raspberry Pi Compute Module 3

Les ingénieurs de Raspberry Pi Foundation ont travaillé sans relâche pour développer la nouvelle génération du compute module de Raspberry Pi, le Compute Module 3 (ou CM3). Je vous entends déjà demander : "Que pouvons-nous attendre de ce Compute Module de nouvelle génération ?" Je suis ravi que vous me posiez la question…

Il existe deux versions du CM3 : Standard et Lite. (Support Documentation can be found here)

Le module standard est équipé du processeur Broadcom BCM2837 1,2 GHz (processeur ARM Cortex 64 bits A53 quatre cœurs avec GPU VideoCore IV), déjà présent dans le Raspberry Pi 3 modèle B, et affiche fièrement 1 Go de RAM LPDDR2 et 4 Go de mémoire flash eMMC. Sa connexion est compatible avec le Compute Module existant.

Le module Lite se passe de mémoire eMMC : l'interface SD/eMMC est plutôt routée vers les broches du connecteur encartable jusqu'ici inutilisé, permettant ainsi à l'utilisateur d'y connecter lui-même une carte SD ou un périphérique eMMC.

On trouve également une nouvelle version de la carte E/S du Compute Module : la CMIO V3. En-dehors de son port pour carte SD à destination de la version Lite du module, cette version de la carte contrôleur est identique à la carte CMIO d'origine.

Pour exploiter toute cette puissance de calcul sur le module standard, il faudra flasher un OS sur la mémoire eMMC. Si cette opération est parfaitement réalisable à l'aide d'un deuxième Raspberry Pi, j'ai pensé qu'il pouvait être intéressant d'installer Linux sur une machine virtuelle exécutée sur un PC sous Windows 10, puis d'utiliser cette machine virtuelle pour flasher le Compute Module. Toutefois, pour que les utilisateurs de Raspbian restent en territoire connu (et parce que j'ai toujours eu un faible pour elle), j'ai décidé d'utiliser la distribution Debian, grand-mère de Raspbian, pour ce petit projet. Vous pouvez déjà télécharger une "image d'installation réduite" pour votre machine (l'image amd64 pour la plupart des utilisateurs de PC 64 bits) pendant que vous terminez de lire cet article, car c'est celle que nous utiliserons.

Un bon départ

Avant tout, il est bon de commencer par vérifier qu'on ne perd pas son temps à travailler sur un module endommagé pendant le transport. Pour ce faire, la méthode la plus rapide consiste à utiliser l'outil "RPI Boot" de Windows pour s'en assurer. Vous pouvez télécharger le fichier d'installation de "RPI Boot" ici. Une fois que vous avez récupéré le fichier CM-Boot-Installer.exe, double-cliquez dessus, puis acceptez les options par défaut proposées par l'assistant. Vous retrouverez ensuite RPI Boot dans la liste de vos programmes "Récemment ajoutés" lorsque vous cliquerez sur le bouton du menu Démarrer de Windows.

Avant de vous précipiter sur RPI Boot, vérifiez que vous avez bien configuré le module pour qu'il démarre à partir de l'USB esclave [J4 doit être sur la position EN, comme indiqué en rouge dans la figure 1], et que le câblage est correctement réalisé, conformément à la figure 2. À l'aide d'un câble USB vers micro-USB, raccordez le connecteur USB esclave à un port USB libre de votre PC. D'ailleurs, comme il n'y a qu'un seul connecteur USB sur la carte CMIO V3, il vous faudra absolument un concentrateur USB alimenté pour brancher un clavier, une souris et tout autre périphérique USB au Compute Module. Selon l'âge de votre moniteur, vous aurez sans doute également besoin d'un adaptateur HDMI vers DVI-D.

Mettez le concentrateur USB puis la carte CMIO sous tension, et lancez RPI Boot sur votre PC. Si tout se passe comme prévu, la LED rouge PWR et la LED verte ACT doivent s'allumer. Une invite de commande apparaît et affiche des informations sur le déroulement de la poignée de main, comme illustré par la figure 3. L'invite disparaît, puis Windows vous informe qu'il a détecté un nouveau dispositif de stockage et vous propose de le formater pour l'utiliser. Ne le formatez pas, contentez-vous de vous réjouir d'être en possession d'un module opérationnel, et éteignez-le pour le moment.

Figure 1

 

 

Figure 2

Figure 3

Paramètres de l'UEFI hôte

Pour faire fonctionner une machine virtuelle 64 bits sur un PC 64 bits, il faut d'abord vérifier que les paramètres de virtualisation sont activés dans le firmware BIOS/UEFI. Petite astuce : si vous cliquez sur "Nouvelle" en haut à gauche de la barre d'outils de VirtualBox, une fenêtre contextuelle s'ouvre, intitulée "Créer une machine virtuelle". Cliquez sur le menu déroulant "Version :". Si vous avez le choix entre 32 bits et 64 bits, vous n'avez pas besoin d'éditer l'UEFI et vous pouvez passer à la section suivante. Si vous n'avez accès qu'à la version 32 bits, suivez les instructions ci-dessous. Dans Windows 10 :

Appuyez sur [touche Windows] + [i] pour afficher la fenêtre des paramètres.

Cliquez sur "Mise à jour et sécurité". La fenêtre ci-dessous s'affiche :

Cliquez sur "Récupération", puis sur le bouton "Redémarrer maintenant" sous Démarrage avancé. Une fenêtre similaire à l'écran ci-dessous s'affiche :

Sélectionnez "Résolution des problèmes". La fenêtre ci-dessous s'affiche :

Ici, sélectionnez "Options avancées"

Puis "Changer les paramètres du firmware UEFI"

Appuyez sur le bouton Redémarrer et interrompez la séquence de démarrage en appuyant sur la touche que vous indique votre PC.

Vous êtes maintenant dans les paramètres UEFI/BIOS. Cherchez l'option "Virtualization" (virtualisation) et sélectionnez-la.

Vérifiez que les fonctions de virtualisation sont "Enabled" (activées). Appuyez sur F10 pour enregistrer les modifications et quitter les paramètres UEFI/BIOS. Nous sommes maintenant prêts à créer des machines virtuelles 64 bits.

 

Installation d'une machine virtuelle Debian Linux

Nous avons maintenant besoin d'une application de machine virtuelle (VM). Pour continuer d'utiliser uniquement des logiciels open source, nous opterons pour VirtualBox d'Oracle. Téléchargez le programme d'installation destiné aux hôtes Windows (à l'heure où j'écris, la version 5.1.10 est la plus récente) et le manuel de l'utilisateur. Même si ce n'est pas indispensable pour ce que nous faisons aujourd'hui, il peut être utile de télécharger également le pack d'extension VirtualBox. Vérifiez que le pack d'extension porte bien le même numéro de version que le logiciel VirtualBox.

Lancez le fichier d'installation (le fichier VirtualBox-5.1.10-112026-Win.exe que vous avez téléchargé) et acceptez les options par défaut qui vous sont proposées par l'assistant, et qui comprennent la prise en charge de l'USB et du réseau. Vous pouvez vérifier que ces paramètres sont correctement définis :

Une fois parvenu à la fin de l'installation, lancez VirtualBox. L'interface suivante s'affiche :

Nous pouvons maintenant configurer l'environnement virtuel qui va accueillir la distribution Linux. Cliquez à nouveau sur le bouton "NEW".

Tout d'abord, il faut nommer la machine virtuelle, de préférence en indiquant le système d'exploitation installé (plutôt que de l'appeler "MaMachineVirtuelle" ou autre). Vous saurez ainsi de quelle machine il s'agit dans six mois, surtout si vous avez l'intention de créer des VM pour d'autres systèmes d'exploitation.

Ensuite, il faut définir la quantité de RAM de la machine hôte qu'utilisera la VM. Ce paramètre dépend naturellement de la mémoire dont vous disposez. Plus vous lui en donnez, mieux c'est, mais veillez à ne pas priver votre OS hôte : la mémoire allouée à la VM n'est plus utilisable par l'OS hôte lorsque la VM est lancée.

Comme votre hôte, la VM a besoin d'un disque dur pour son système de fichiers. On crée donc un disque dur virtuel à cette fin.

L'allocation dynamique est généralement la meilleure approche, car le fichier créé pour accueillir le système de fichiers du disque dur virtuel possède, au départ, la plus petite taille possible, puis grossit au fur et à mesure que vous remplissez le disque dur virtuel (à l'image d'un ballon que l'on gonfle d'air).

Notre environnement virtuel est maintenant en place. Il ne reste plus qu'à y installer Debian. Double-cliquez sur l'icône de la nouvelle machine virtuelle que l'on vient de créer.

Notre environnement virtuel est maintenant en place. Il ne reste plus qu'à y installer Debian. Double-cliquez sur l'icône de la nouvelle machine virtuelle que l'on vient de créer.

À l'ouverture de ce nouvel environnement, un "Assistant de premier démarrage" s'affiche pour vous permettre de choisir le système à installer. Vous pouvez sélectionner le fichier ISO Debian que vous avez téléchargé plus tôt. Vous l'avez fait, n'est-ce pas ?

Appuyez sur Entrée pour installer Debian. Pour l'essentiel, les instructions d'installation sont sans ambiguïté et les paramètres par défaut conviennent parfaitement. J'ai toutefois relevé deux points peut-être moins évidents :

Séquence de partition du disque :

Séquence Bootloader

Personnalisation de l'installation Debian

Une fois que l'installation est terminée et que vous avez redémarré la VM, vous devriez voir l'écran suivant :

Félicitations ! Vous êtes maintenant l'heureux propriétaire d'une machine virtuelle Debian Linux. Vous pouvez modifier le fond d'écran et personnaliser l'apparence du bureau. Il y a toutefois quelques petits réglages vraiment indispensables pour que notre installation soit pleinement opérationnelle.

Additions invité

La première chose à faire consiste à installer les Additions invité VirtualBox. Elles facilitent considérablement les interactions entre l'ordinateur hôte et le système d'exploitation invité, grâce à des fonctions comme le redimensionnement automatique de la VM à la taille de la fenêtre, le partage du presse-papiers et de dossiers entre l'hôte et l'invité, et le déplacement d'éléments par glisser-déposer entre les deux environnements. Le chapitre 4 du manuel de l'utilisateur présente tous les avantages des Additions invité, mais vous pouvez me croire sur parole : elles rendront votre expérience plus fluide et plus productive.

Pour commencer, cliquez sur "Activités" en haut à gauche. Ce bouton est similaire au bouton Démarrer de Windows : il ouvre un menu latéral d'icônes. Cliquez sur le carré de 9 points pour ouvrir "Afficher les applications" :

Accédez ensuite à la dernière page d'applications en sélectionnant le point tout en bas à droite :

Ouvrez maintenant un terminal (une fois encore, vous pouvez en personnaliser l'apparence) :

Il nous faut des droits d'administrateur pour réaliser l'opération voulue. Sur la ligne de commande (qui indique le nom d'utilisateur et le nom d'hôte que vous avez choisis lors de l'installation), saisissez :

treadstone@blackbriar:$ su Mot de passe : La commande "su" vous accorde les privilèges root. Vous devez donc saisir le mot de passe root que vous avez créé à l'installation. Si vous débutez avec Linux, faites attention : "root" a un pouvoir illimité dans un environnement Linux, et Linux traite "root" comme un adulte. Le système ne vous demandera aucune confirmation, même si vous êtes effectivement en train de faire une bêtise, comme une suppression récursive de l'intégralité du système de fichiers. Linux se contentera d'exécuter vos commandes… Vous voilà prévenu.

L'invite de commande devient une invite root, similaire à ceci :

root@blackbriar:/home/treadstone# Sur cette ligne, saisissez ce qui suit :

apt-get install dkms build-essential

Cette opération installe des paquets de compilateur et de noyau indispensables pour compiler les modules de noyau requis par les Additions invité. Maintenant que les fondations sont posées, vous pouvez monter le CD (virtuel) des Additions invité. Pour ce faire, cliquez sur "Insérer l'image CD des Additions invité..." dans le menu déroulant "Périphériques", en haut de la fenêtre de VirtualBox.

Your prompt will then change to the root prompt, which should look a little like this:

root@blackbriar:/home/treadstone#

At this prompt type the following:

apt-get install dkms build-essential

This will install some essential compiler and kernel packages so that we can build kernel modules to support the Guest Additions.

Now that we have the groundwork done, we can mount the Guest additions (virtual) CD. We do that by clicking on ‘Insert Guest Additions CD Image…’ using the ‘Devices’ pull-down menu from along the top of VirtualBox.

Si tout se passe comme prévu, une fenêtre contextuelle apparaît, indiquant : "VBOXADDITIONS_votre version contient un logiciel conçu pour démarrer automatiquement. Voulez-vous l'exécuter ?" Cliquez sur le bouton Exécuter pour installer les Additions invité.

Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu. Si ces instructions ne fonctionnent pas, appliquez le plan B.

Revenez au terminal (toujours en tant que root) et changez de répertoire : root@blackbriar:/home/treadstone# cd /media/cdrom

Puis : root@blackbriar:/home/treadstone# ls

Le terminal affiche la liste du contenu du répertoire :

Vous pouvez alors exécuter le script d'installation grâce à la commande suivante :

root@blackbriar:/home/treadstone# sh ./VBoxLinuxAdditions.run

Le terminal renvoie ceci :

Avant de redémarrer la VM, nous allons procéder à quelques ajustements pour tirer parti au maximum de cette nouvelle machine virtuelle Linux. Dans VirtualBox, faites un clic droit sur votre machine virtuelle :

Avant de redémarrer la VM, nous allons procéder à quelques ajustements pour tirer parti au maximum de cette nouvelle machine virtuelle Linux. Dans VirtualBox, faites un clic droit sur votre machine virtuelle :

Sélectionnez "Configuration…" puis, sous Général > Avancé, différentes options permettent de faciliter le partage de données entre l'hôte et l'invité. Définissez "Presse-papiers partagé" et "Glisser-Déposer" sur "Bidirectionnel".

Vous pouvez également régler les paramètres du système et de l’affichage :

Une fois les réglages effectués, démarrez votre VM : vous disposez maintenant d'une machine virtuelle Linux pleinement opérationnelle.

Ouvrez à nouveau le terminal : nous allons installer quelques paquets supplémentaires avant de nous occuper du Raspberry Pi.

Le premier paquet est "sudo", qui permet d'exécuter de façon isolée des commandes en tant que root. Passez à l'utilisateur root et, à l'aide de la commande "su", saisissez :

root@blackbriar:/home/treadstone# apt-get install sudo

Vous obtenez un résultat semblable à ceci :

Ajoutons-nous maintenant au groupe d'utilisateurs autorisés à utiliser la commande "sudo" :

root@blackbriar:/home/treadstone# adduser treadstone sudo

Remplacez "treadstone" par votre propre nom d'utilisateur. Il faut également nous ajouter au fichier des "sudoers" :

root@blackbriar:/home/treadstone# nano /etc/sudoers

Faites défiler le fichier dans l'éditeur nano jusqu'à la ligne indiquant : "%sudo ALL=(ALL:ALL) ALL"

Sous cette ligne, insérez ce qui suit :

treadstone ALL=(ALL:ALL)ALL Ici aussi, remplacez "treadstone" par votre nom d'utilisateur. Appuyez maintenant sur les touches [Ctrl] + [x], puis appuyez sur [y/o] suivi de [Entrée] pour quitter et enregistrer le fichier.

Fermez la fenêtre du terminal et ouvrez-en une nouvelle. Nous allons tester nos nouveaux pouvoirs. Sur la ligne de commande normale, saisissez :

treadstone@blackbriar:$ sudo ls

Saisissez votre mot de passe, et voilà :

Il ne vous reste plus désormais qu'à installer Git pour bénéficier du support Raspberry Pi de Github :

treadstone@blackbriar:$ sudo apt-get install git-core

Git met en œuvre le contrôle de version grâce à deux paramètres principaux :

• Un nom d'utilisateur • Une adresse e-mail de l'utilisateur

Nous allons donc les configurer immédiatement :

$ git config --global user.name "treadstone"

Puis :

$ git config --global user.email treadstone@blackbriar.com Bien sûr, vous remplacez toujours "treadstone" et "treadstone@blackbriar.com" par votre nom d'utilisateur et votre adresse e-mail. Vérifiez que ces informations ont bien été saisies :

$ git config --list

Cette commande doit renvoyer ceci :

Now we are ready for the main event.

Flashage du Compute Module 3 Raspberry Pi

La première étape consiste à récupérer les outils de démarrage sur USB pour le Raspberry Pi. Pour ce faire, nous allons cloner les outils de GitHub :

$ sudo git clone --depth=1 https://github.com/raspberrypi/usbboot Une fois le clone prêt, placez-vous dans le répertoire usbboot et installez la bibliothèque USB :

$ cd usbboot $ sudo apt-get install libusb-1.0-0-dev

Quand tout est en place, vous pouvez utiliser makefile pour compiler l'outil USB requis :

$ sudo make

Si vous n'avez pas encore téléchargé l'image de l'OS Raspbian sur votre machine virtuelle, faites-le maintenant en vous rendant sur https://www.raspberrypi.org/downloads/raspbian/ à l'aide du navigateur Firefox, fourni avec la distribution Debian.

Comme vous n'avez que 4 Go à votre disposition, vous opterez pour la version "lite".

Dans le terminal, copiez le fichier téléchargé dans le répertoire en cours :

$ sudo cp ../Downloads/2016-11-25-raspbian-jessie-lite.zip . Vous devrez naturellement modifier la commande selon le nom de fichier de la version de Raspbian que vous avez téléchargée. J'attire votre attention sur le point en fin de commande : il représente le répertoire en cours où s'exécute la commande, ne l'oubliez pas !

Il faut ensuite extraire l'image :

$ sudo unzip 2016-11-25-raspbian-jessie-lite.zip

Vous disposez maintenant d'un fichier image (ayant l'extension .img) à charger sur le CM3. Un dernier préparatif va nous faciliter considérablement les opérations. Ouvrez le menu "Activités", cliquez sur l'outil "fichiers" (6e option en partant du haut) et naviguez jusqu'au répertoire /dev [sur le côté gauche, cliquez sur Ordinateur, puis sur le répertoire "dev"]. Triez les fichiers par date de modification, puis placez la fenêtre à côté de votre terminal. Vous êtes prêt à charger l'image. Allumez la carte E/S du Compute Module Quattro !

Une fois la carte sous tension, votre PC détecte probablement un nouveau périphérique branché sur USB. Pour que votre machine virtuelle le détecte également, vous devez le retrouver dans le menu "Périphériques" :

C'est une opération que vous serez amené à répéter plusieurs fois au cours du processus. Maintenant que la puce USB est visible, vous pouvez exécuter ripboot :

$ sudo ./rpiboot Cette commande injecte le boot code (usbbootcode.bin). À nous ensuite de trouver la mention suivante de la connexion USB dans le menu "Périphériques" :

Le programme envoie alors un fichier .elf. Il faut à nouveau retrouver la nouvelle mention USB dans le menu "Périphériques" :

C'est là que notre explorateur de fichiers s'avère utile, car nous avons besoin de connaître le nom sous lequel le disque USB a été monté. Pour cela, il suffit de consulter la liste des nouveaux périphériques. Vous devrez peut-être faire défiler la liste manuellement.

Le nom est généralement de la forme sd(quelquechose). Dans notre cas, c'est sdb : seule la première mention nous intéresse. Chargeons maintenant l'image sur ce disque :

$ sudo dd if=2016-11-25-raspbian-jessie-lite.img of=/dev/sdb bs=4MiB Il faut alors patienter 5 à 10 minutes. Une fois le chargement terminé, le terminal fait son rapport :

C'est l'instant de vérité.

Éteignez le Raspberry Pi. Désactivez l'USB esclave sur J4 (changez le cavalier de position comme indiqué ci-dessous) et retirez le connecteur micro USB esclave :

Allumez le Raspberry Pi.

Si vous voyez l'écran de démarrage conduisant à l'interface de connexion, c'est gagné !

L'identifiant utilisateur par défaut est "pi" et le mot de passe par défaut est "raspberry".

Ajout de la connectivité Wi-Fi

La dernière étape consiste à permettre au CM3 Pi de communiquer avec le reste du monde en ajoutant un adaptateur Wi-Fi USB au concentrateur USB. J'utilise l'adaptateur Raspberry Pi, mais il en existe d'autres qui fonctionnent tout aussi bien.

Heureusement, c'est une procédure très simple, car le logiciel dont nous avons besoin se trouve déjà dans le système de fichiers. Il nous suffit de modifier quelques fichiers de configuration.

Tout d'abord, retrouvez le réseau auquel nous voulons le connecter. Sur la ligne de commande, saisissez :

$ sudo iwlist wlan0 scan S'affiche alors une liste défilante de tous les réseaux Wi-Fi de votre environnement. S'ils sont nombreux, vous aurez peut-être besoin de l'outil de pagination "more" :

$ sudo iwlist wlan0 scan ¦ more Utilisez la barre d'espace pour passer d'une page à l'autre, jusqu'à ce que vous localisiez l'ESSID de votre réseau. J'utilise le point d'accès personnel de mon iPhone dans cet exemple : mon ESSID porte donc le nom "iPhone".

Ajoutez maintenant cette information et le mot de passe Wi-Fi au fichier wpa-supplicant à l'aide de l'éditeur nano :

$ sudo nano /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf

Accédez au bas du fichier et ajoutez les lignes suivantes :

network={ ssid="Votre_ESSID_vu_précédemment" psk="votre_mot_de_passe_wifi" } À la fin, mon fichier se présente comme ceci :

Enregistrez ce fichier en appuyant sur [Ctrl]-X, puis "Y/O" et [Entrée].

Il faut maintenant que le Raspberry Pi puisse rejoindre le réseau en utilisant le protocole DHCP pour obtenir automatiquement une adresse IP. Cette manipulation s'effectue dans le fichier interfaces :

$ sudo nano /etc/network/interfaces

Votre fichier doit contenir ceci :

# Please note that this file is written to be used with dhcpcd

# For static IP, consult /etc/dhcpcd.conf and 'man dhcpcd.conf'

# Include files from /etc/network/interfaces.d:

source-directory /etc/network/interfaces.d

auto lo iface lo inet loopback

iface eth0 inet manual allow-hotplug wlan0 iface wlan0 inet manual wpa-conf /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf

allow-hotplug wlan1 iface wlan1 inet manual wpa-conf /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf

Remplacez la ligne :

iface wlan0 inet manual par iface wlan0 inet dhcp Appuyez encore sur [Ctrl]-X, puis "Y/O" et [Entrée] pour enregistrer les modifications.

Cette configuration effectuée, il suffit maintenant de recharger les interfaces réseau :

$ sudo service networking reload

Vérifiez que l'interface réseau est opérationnelle à l'aide de la commande suivante :

$ ifconfig Qui doit renvoyer plus ou moins ce qui suit pour wlan0 :

wlan0 Link encap:Ethernet HWaddr 80:1f:02:aa:12:58 inet addr:172.20.10.3 Bcast:172.20.10.15 Mask:255.255.255.240 inet6 addr: fe80: :416b:a810:b9b2:be34/64 Scope:link UP BROADCAST RUNNING MULTICAST MTU:1500 Metric:1 RX packets:154 errors:0 dropped:173 overruns:0 frame:0 TX packets:65 errors:0 dropped:0 overruns:0 carrier:0 collisions:0 txqueuelen:1000 RX bytes:32399 (31.6 KiB) TX bytes:13036 (12.7 KiB)

Si inet addr semble correct, nous sommes sur la bonne voie. Pour le vérifier, adressez un ping aux serveurs de Google :

$ ping –c10 8.8.8.8 Cette commande transmet et reçoit 10 paquets : cela devrait nous donner une bonne image du réseau.

Connexion à distance

Pour faciliter l'utilisation du Compute Module, il faut pouvoir s'y connecter à distance. Ainsi, la carte CMIO aura uniquement besoin d'être raccordée à l'alimentation et à l'adaptateur Wi-Fi, libérant ainsi le clavier et l'écran.

Sur la ligne de commande, saisissez :

$ sudo raspi-config Cette commande ouvre l'utilitaire de configuration. Utilisez les touches fléchées pour accéder aux "Advanced Options" (options avancées) et appuyez sur [Entrée]. Accédez ensuite à "A4 SSH" et appuyez sur [Entrée]. À la question "Would you like the SSH server to be enabled?" (souhaitez-vous activer le serveur SSH ?), sélectionnez <Yes> (Oui).

Vous pouvez désormais vous connecter au CM3 depuis d'autres ordinateurs du réseau. Pour le vérifier rapidement, utilisez Putty sur votre PC Windows. Il suffit de saisir l'adresse IP du Raspberry Pi dans le champ "Host Name (or IP address)" (nom d'hôte [ou adresse IP]) au démarrage de Putty. Vous pourrez ainsi vous connecter au Raspberry Pi en ouvrant une simple fenêtre sur votre PC.

Si vous souhaitez vous connecter à partir de votre machine virtuelle Linux, l'outil nmap vous permet de détecter votre Raspberry Pi et de vous y connecter.

Installez d'abord nmap sur votre machine virtuelle à l'aide d'un terminal :

$ sudo apt install nmap Vérifiez d'abord quel sous-réseau vous utilisez :

$ hostname –I Cette commande renvoie votre adresse. La mienne est 172.20.10.15. Muni de cette information, affichez la liste de tous les autres périphériques connectés à ce sous-réseau :

$ nmap -sn 172.20.10.0/24

Cette commande effectue un balayage en adressant un ping à toutes les adresses IP, afin de vérifier si elles répondent. Le terminal affiche alors le nom d'hôte et l'adresse IP de tous les périphériques qui ont répondu présent.

Quelque part dans la liste, vous devriez trouver :

Nmap scan report for raspberrypi (172.20.10.3) Host is up (0.0020s latency).

Utilisons cette adresse pour nous connecter :

$ ssh pi@172.20.10.3

En cas d'expiration, vérifiez l'adresse IP. Vous pouvez également vous connecter au Raspberry Pi à distance quand vous le souhaitez. Vous êtes désormais un Jedi du CM3 Raspberry Pi et vous avez toute une galaxie à explorer. Que la Force soit avec vous…

Appendix A – Virtual Machines

Les PC modernes, même d'entrée de gamme, offrent aujourd'hui plus de puissance qu'il n'en faut pour exécuter plusieurs systèmes d'exploitation simultanément. Les logiciels de machine virtuelle exploitent cette puissance en créant un environnement au sein duquel on peut installer un système d'exploitation. Ce système d'exploitation secondaire se comporte exactement comme s'il était installé sur une machine physique. En réalité, ce système "invité" interagit avec un logiciel qui imite les réponses d'une machine ; autrement dit, il interagit avec du matériel virtuel, une "machine virtuelle".

Grâce à un logiciel de machine virtuelle, un PC fonctionnant sous Windows 10 peut également exécuter Linux, Solaris ou Mac OS X. Vous pouvez même faire fonctionner les vénérables systèmes d'exploitation que sont DOS et OS/2, incompatibles avec le matériel d'aujourd'hui. En effet, le logiciel présente au système d'exploitation le matériel virtuel de votre choix, y compris des périphériques antédiluviens tels qu'un lecteur de disquettes.

En plus de vous permettre de jouer à la toute première version sous DOS de Populous, les machines virtuelles ont de nombreux usages, en particulier parce qu'elles offrent des environnements isolés pouvant servir de "bac à sable". Vous pouvez ainsi tester un logiciel (que vous soupçonnez d'être un cheval de Troie, par exemple) dans un environnement offrant de nombreux avantages : il est isolé de votre ordinateur hôte, il est possible de l'interrompre et de le redémarrer à volonté, vous pouvez créer des points de sauvegarde pour rétablir un état antérieur et vous pouvez copier, partager, sauvegarder et relancer ex nihilo le fichier de VM. C'est très utile si vous pensez que le fichier suspect peut être un téléchargeur de ransomware qui chiffre votre système de fichiers : jetez tout simplement cette machine virtuelle à la corbeille et utilisez la sauvegarde.

Mark completed his Electronic Engineering degree in 1991 and worked in real-time digital signal processing applications engineering for a number of years, before moving into technical marketing.
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